La boxe française est actuellement en pleine transition, marquée par des moments de gloire passés et une soif de renouvellement. Tony Yoka, médaillé d’or olympique, qui fut autrefois le visage de la discipline dans l’Hexagone, connaît une période difficile après trois défaites consécutives à Paris, pesant lourdement sur sa réputation et celle de la boxe française.
Retour en 2016, l’équipe olympique de Rio incarne l’espoir avec des talents tels que Christian Mbilli, Estelle Mossely, championne en poids léger, et Souleymane Cissokho, médaillé de bronze, aux côtés de Yoka. La France décroche six médailles, annonçant un futur prometteur pour la boxe nationale.
Cependant, les défaites de Yoka face à Martin Bakole, Carlos Takam, et Ryad Merhy semblent avoir marqué la fin de son rôle de porte-drapeau de la boxe française. Souleymane Cissokho, son compatriote et ami de longue date, s’exprime sur leur relation et l’avenir qu’il envisage pour Yoka, malgré les doutes du public.
La relève semble aujourd’hui assurée par Cissokho, désormais placé sous les feux de la rampe et prêt à reprendre le flambeau à Paris. L’organisation All Star Boxing [France] a récemment remporté l’enchère pour organiser le combat éliminatoire final WBC de Cissokho contre le Canadien Cody Crowley dans la capitale, surpassant PBC de plus de 120 000 $, alimentant ainsi l’espoir d’un retour en force de la boxe française.
Cissokho, invaincu en 17 combats dont 9 par KO, partage sa joie de combattre à nouveau à Paris, où il a grandi et continue de vivre. Après avoir passé ses deux premières années professionnelles en France, Cissokho a brièvement collaboré avec le management londonien 258, lui permettant de boxer aux États-Unis, notamment en sous-carte du duel Canelo Alvarez-Billy Joe Saunders.
Revenu à ses premiers amours, Cissokho travaille désormais avec Jérôme Abiteboul pour revitaliser la boxe parisienne, malgré la montée en popularité des MMA en France. Les deux hommes partagent une vision commune et une passion indéniable pour la boxe, s’engageant activement pour que Cissokho se rapproche d’un combat pour le titre mondial.
La boxe française fait face à un défi critique, avec le MMA lui faisant de l’ombre, et nécessite des figures comme Cissokho pour retrouver sa grandeur passée. Lui, qui aspire à plus qu’une gloire personnelle, souhaite redonner à la boxe ses lettres de noblesse en France, pour le bénéfice de tous.
Cissokho rend également hommage à Mario Barrios, son ancien partenaire d’entraînement sous la houlette de Virgil Hunter, avec qui il partage une amitié profonde. Alors que la date du combat pour le titre WBC se précise pour début juin, Cissokho se prépare à relever les défis futurs, prêt à inscrire son nom et celui de la boxe française dans l’histoire.
Enfin, la référence à Nordine Oubaali, dernier français à avoir détenu un titre mondial, et à Jean Marc Mormeck et Brahim Asloum, victorieux sur le sol français, rappelle l’importance historique de la boxe dans l’Hexagone et la nécessité de poursuivre cette tradition. Cissokho, porté par l’ambition et le soutien, se dresse comme un pilier pour le renouveau de la boxe française, prêt à inspirer les générations futures à travers son parcours et ses victoires.