Dans le monde du sport de combat, Richard Riakporhe se montre déterminé à rappeler qu’il n’a jamais refusé un combat.
À 34 ans, avec un bilan de 17 victoires, dont 13 par KO, il en est venu à son premier affrontement pour un titre mondial en affrontant le champion WBO, Chris Billam-Smith, ce samedi au Selhurst Park de Londres. Bien qu’il ait pu déjà se battre pour les titres IBF et WBA, le moment est enfin venu.
Des rumeurs avaient circulé sur un possible combat de Riakporhe contre Jai Opetaia ou Arsen Goulamirian, désormais détrôné par Gilberto « Zurdo » Ramirez. Toutefois, c’est Billam-Smith qu’il défiera en tant que challenger obligatoire.
« Pour être clair, je n’ai refusé aucun combat », précise Riakporhe, piqué au vif, lorsqu’on lui parle des affrontements qui n’ont pas eu lieu. « Je voulais affronter tous les meilleurs poids lourds-légers du monde et j’ai lancé un défi après mon combat contre Krzysztof Glowacki. C’était un appel sincère, pas une mise en scène. »
Il ajoute, « Je veux prouver ma valeur et j’ai toujours eu cette mentalité car je crois être le meilleur. La politique de la boxe est souvent dictée par les grandes instances, ce qui m’échappe complètement. Il y a eu des jours où nous étions en suspens, voulant que les choses avancent plus vite. Je me souviens même qu’avec une blessure, j’avais foi dans le fait que tout se passerait comme il se doit. »
Riakporhe, ambitieux, vise à remporter des ceintures à 91 kg (200 livres) avant de monter en catégorie de poids. Malgré le fait de boxer « à domicile » à Crystal Palace devant ses fans, il pense que ses partisans seront plus nombreux que ceux de Billam-Smith, venant de Bournemouth.
« Non, il n’aura pas plus de fans que moi là-bas », affirme Riakporhe. « J’ai entendu dire qu’il amènerait peut-être 3 000 à 4 000 supporters de Bournemouth, mais dès la première heure de la mise en vente, trois à quatre mille billets ont été vendus aux supporters de Palace. »
Sans s’arrêter là, Riakporhe vise également le titre WBC de bridgerweight détenu par Lawrence Okolie, mais ses rêves vont encore plus loin.
« Mon rêve est de challenger pour le titre mondial des poids lourds. C’est un de mes objectifs. Ce serait très spécial pour moi », confie-t-il.
Est-ce donc difficile pour lui de faire 91 kg ?
« Ce n’est pas compliqué, mais nous devons couper du poids », admet Riakporhe. « Je fais 1m96 (6 pieds 5 pouces), j’ai une grande carrure. Je peux facilement prendre du poids, et mon poids en dehors des compétitions est lourd. »
Il espère encore avoir le temps d’unifier les titres et d’affronter les boxeurs qu’il aurait manqués.
« C’est aussi une opportunité. Je pense que ce serait bien de mettre les choses au clair », ajoute-t-il. « Beaucoup pensent qu’Opetaia est le meilleur au monde, donc j’aime être l’outsider, venir dans les combats et prouver que les gens ont tort. J’ai essayé de le faire tout au long de ma carrière, alors j’aimerais voir leur réaction quand je réussirai. »
Riakporhe parle avec un sentiment de destin, mais celui qui se dresse devant lui samedi est un homme en forme. Bien que cinq ans plus tôt il n’y ait pas eu grand-chose entre eux, Riakporhe sent que son moment est venu.
« Même pendant ces années d’inactivité… j’ai toujours eu cette croyance. Au fond de moi, et cela se concrétise maintenant », dit-il. « Maintenant, j’ai ma chance, sur mon terrain. Les choses se passent pour moi de la meilleure manière. Le moment est venu. La scène est prête. C’est mon moment et cela va se dérouler parfaitement. »