Francis Ngannou, bien qu’ayant affronté deux grands noms de la boxe poids lourds, ne nourrit plus l’ambition de décrocher un titre sur le ring. Ancien champion incontesté de MMA, le combattant camerounais a fait un pas de côté l’année dernière en se frottant à Tyson Fury dans le monde de la boxe. À présent, il s’apprête à revenir sur le ring, mais cette fois pour un duel face au champion poids lourds de la PFL, Renan Ferreira, prévu le 19 octobre. Sa dernière apparition dans l’arène de boxe remonte à mars dernier, où il a été battu par Anthony Joshua lors d’un affrontement en Arabie Saoudite qui s’est terminé en deux rounds.
Avec un bilan de 0 victoire et 2 défaites en boxe, Ngannou n’est pas convaincu d’être dans une meilleure posture pour réussir dans cette discipline. Interrogé sur ses projets, il a déclaré : « Ce n’a jamais été un but dans ma vie. J’étais conscient de la situation. Mon premier combat en boxe remonte à moins d’un an et j’avais déjà 37 ans. Ce n’est pas un moment de votre vie où vous vous attendez à avoir une carrière dans un sport de combat comme la boxe. »
Surnommé « The Predator », Ngannou a choisi de mettre entre parenthèses sa carrière en MMA après avoir rompu avec l’Ultimate Fighting Championship (UFC) en 2022, une séparation due à des désaccords contractuels. Il ressentait que l’offre de contrat proposée était désavantageuse et ne profitait qu’à l’organisation de combats.
Par la suite, Ngannou, âgé de 37 ans, a signé avec la Professional Fighters League (PFL), une démarche qui lui a permis de s’illustrer également sur le ring de boxe. Selon lui, cette décision a marqué un tournant financier dans sa carrière. « Je savais qu’à partir de ce moment-là, chaque combat que je ferai me rapporterait plus que tout ce que j’ai gagné durant ma carrière en MMA. Dans mes dernières années à l’UFC, j’aurais pu gagner plus si j’avais accepté le contrat. En gros, j’ai laissé passer beaucoup d’argent sur la table pour obtenir ma liberté, j’ai essentiellement acheté ma liberté. »
Ngannou souligne que cette liberté ne vient pas sans coût : « La liberté, dit-on, n’est pas accordée, elle n’est pas gratuite. Vous devez donner quelque chose pour l’obtenir. C’est pourquoi, à ce moment-là, j’ai gagné moins d’argent en rejetant ce contrat. »
Dans son parcours, Ngannou a débuté le MMA à Paris en 2013, et il estime qu’il a encore beaucoup à apprendre. Avant de tirer sa révérence, il aspire à enrichir son expérience et à poursuivre sa passion pour le combat. « Je pratique le MMA depuis seulement 11 ans et je pense avoir encore beaucoup à apprendre, à expérimenter et à démontrer dans les combats. Je pense que j’ai encore beaucoup à donner et que je garde ma passion intacte. Je ne suis pas très jeune, mais j’ai encore quelques années devant moi. Il faut se rappeler qu’après mes 40 ou 42 ans, je prendrai ma retraite. »