Les amateurs de boxe étaient en effervescence hier (21 août) à Liverpool, alors que la promotion s’apprêtait à mettre en lumière la défense du titre WBA des poids plumes de Nick Ball face à Ronny Rios. Dans un coin de la salle, au milieu d’un tourbillon médiatique, deux membres du contingent de l’Everton Red Triangle (ERT) observaient avec admiration et un brin d’appréhension. Il s’agissait de Boma Brown et de Lucas Biswana, deux boxeurs qui, pour la première fois, se retrouvaient plongés dans l’effervescence d’une conférence de presse majeure.
Brown, le poids lourd invaincu, originaire de Londres mais ayant grandi à Birmingham, s’est établi à Liverpool il y a deux ans. Avec ses 1,96 m et ses 109 kg, il attire les regards. Bien qu’il semble être un colosse, ne vous attendez pas à un combattant lourd et lent ; Brown a intégré l’approche dynamique de l’ERT, qui a toujours été synonyme de technique et d’agilité. "J’ai 4 victoires à mon actif, dont deux par arrêt. Je veux juste plus," confie-t-il. Son entraîneur, Paul Stevenson, a bien remarqué son potentiel et n’a pas jugé nécessaire d’adapter ses méthodes pour un boxeur plus grand.
Brown apprécie le rythme intense des entraînements à l’ERT. "C’est différent, c’est sûr. Ils travaillent à un rythme effréné. J’apprécie que Paul ne me donne pas d’échappatoire. Je dois travailler aussi dur qu’eux." Avec la montée en puissance des poids lourds dans le monde de la boxe, Brown est désormais à un tournant crucial de sa carrière, conscient qu’un KO spectaculaire pourrait le propulser sous les projecteurs. À 29 ans, il a déjà commencé à scruter la liste des meilleurs poids lourds britanniques, prêt à relever de nouveaux défis. "Je veux être présent dans ces grands shows et enchaîner les combats", ajoute-t-il.
Non loin de là, Lucas Biswana, âgé de 20 ans, discutait avec Andrew Cain. Bien qu’il n’ait pas encore fait ses débuts professionnels, il est déjà considéré avec respect par ses camarades de gym. Ce jeune welterweight a battu tous ses adversaires lors de six combats, avec quatre victoires par KO, dont trois au cours du premier round. "J’étais numéro un dans le pays, et maintenant je vais passer pro," s’enorgueillit-il. L’ERT représente pour lui un environnement où il se sent en phase. "C’est l’endroit idéal. Ils sont tous des tueurs ici."
La culture du gymnase ERT est empreinte d’un esprit compétitif, où chaque boxeur semble posséder cette même détermination implacable. Selon Biswana, ce n’est pas une qualité qui s’enseigne, mais plutôt quelque chose d’inné. "Nous avons tous cette mentalité. C’est en nous. Nous sommes tous des champions." Pas le genre à chercher des mots dans le vide, il insiste sur le fait que l’essentiel se passe sur le ring. "Ce qui est dit se fait dans le ring. Nous n’avons pas besoin de beaucoup parler, nous montrons ce que nous savons faire."
Biswana, conscient de son potentiel, visera à faire ses preuves sur le ring. "Je veux continuer à gagner et à les mettre KO. Je ne suis pas comme les autres, je suis un top prospect. Je vais le prouver dans le ring." Sage au-delà de ses années, il conclut avec assurance : "Mettez-les devant moi et je les éliminerai." Sa vision se calque sur celle de son entraîneur, car il comprend que chaque pas est un élément clé de son ascension.
Ainsi, à Liverpool, deux talents émergents se préparent à marquer de leur empreinte le monde de la boxe, soutenus par l’expertise de l’ERT et déterminés à prouver leur valeur sur le ring.
John Evans, expert en journalisme dans le domaine des combats, suit l’actualité du monde de la boxe depuis plus d’une décennie. Suivez-le sur X @John_Evans79.