Dans un affrontement marqué par des tensions palpables, une scène particulière s’est déroulée dans les coulisses d’un événement de boxe à Pachuca, au Mexique. L’affrontement ne concernait pas seulement deux boxeurs, mais deux figures emblématiques du monde de la boxe : Robert Garcia, le candidat préféré au titre d’entraîneur de l’année, et le légendaire Julio Cesar Chavez Snr.
À cette occasion, Garcia a fermement défendu son poulain, Misael “Chino” Rodriguez (14-0, 7 KOs), assurant que ce dernier ne prendrait pas le risque de perdre son record invaincu face au fils surpondéré de Chavez, Omar Chavez (41-8-1, 28 KOs). Prévues pour un combat à 76,2 kg, les négociations ont rapidement pris un tournant lorsque Omar Chavez a été pesé à plus de 3,6 kg au-dessus de la limite de poids, incitant Garcia à déclarer que Rodriguez ne monterait pas sur le ring.
Lors d’une interview vidéo revenant sur cette situation tumultueuse, Garcia a partagé qu’il avait été menacé d’arrestation pour avoir refusé d’envoyer son combattant dans l’arène, tout en étant confronté aux remontrances de Chavez Snr. Chris Algieri, ancien champion des poids super légers, a commenté sur ProBox TV : « Seulement au Mexique, vous pouvez être arrêté pour ne pas accepter un combat. »
Les analyses du débat entre Garcia et Chavez Snr ont pris le pas sur l’annulation du combat, tant leurs personnalités sont reconnus. Garcia, qui compte parmi ses protégés des combattants renommés tels que Jesse “Bam” Rodriguez et Vergil Ortiz, a montré un profond attachement à la sécurité de ses boxeurs. Algieri a ajouté : « Il ne se laisse pas intimider. Il protège ses combattants. »
Sur le plateau de “Top Stories”, les experts ont manifesté leur indignation face à la tendance de Chavez Snr à cautionner le comportement de son fils. Paulie Malignaggi, ancien champion des poids welters, a inséré une critique acerbe : « Ces gars-là, les fils de Chavez, ne respectent rien. Arrêtez de manger ! Vous vous moquez de votre nom de famille. » Selon lui, la situation de Chavez devait être rectifiée d’une manière plus rigoureuse.
Malignaggi a également souligné que la fermeté de Garcia, qui a décidé de protéger son boxeur, mérite d’être saluée. Selon lui, « des entraîneurs moins expérimentés auraient peut-être poussé leur boxeur vers le ring simplement pour assurer un revenu. »
En revanche, certains, comme Timothy Bradley Jr., ont critiqué le retrait de Rodriguez, suggérant que le fait qu’Omar Chavez ait atteint la limite de poids initiale aurait dû suffire pour que le combat ait lieu. « Ce genre de réaction est exagéré. Ce n’est pas la première fois que ça se produit », a-t-il déclaré.
Ce débat met en lumière non seulement la complexité des relations entre entraîneurs et boxeurs, mais révèle également les tensions qui peuvent survenir dans une culture de la boxe où l’héritage familiaux et les attentes sont omniprésents. L’identité même de la famille Chavez, avec sa longue histoire, semble mise à l’épreuve. L’incident rappelle que, malgré la gloire et la fame des figures passées, la route de la boxe professionnelle est souvent pavée de controverses et de dilemmes moraux.