Le nouveau champion incontesté des poids mi-lourds, Artur Beterbiev, se trouve dans un état d’esprit partagé après sa victoire par décision majoritaire contre Dmitry Bivol, survenue samedi dernier. Ce combat, qui a eu lieu en Arabie Saoudite, a été marqué par une prestation contrastée du boxeur d’origine russe.
Beterbiev, désormais avec un palmarès impressionnant de 21 victoires et 20 KOs, a débuté le combat de manière lente, mais a su conclure avec force. Les juges ont rendu des notes de 116-112 et 115-113 en faveur de Beterbiev, tandis qu’un troisième arbitre a noté un score de 114-114. Au cours de cette rencontre, Beterbiev a porté 137 coups sur 682, tandis que Bivol en a touché 142 sur 423. En effet, la plupart des observateurs ont noté que Beterbiev, malgré un début hésitant, a été le boxeur le plus actif dans le ring.
Lors de la conférence de presse qui a suivi le combat, Beterbiev a affiché une certaine insatisfaction après cette première victoire par décision de sa carrière. “Il a bien travaillé,” a-t-il commencé, avant de remettre en question son propre rendement. “Je ne sais pas comment il a mesuré son travail, mais je ne suis pas un mauvais boxeur. Je n’ai pas mal travaillé. J’ai seulement réalisé certaines parties de ce que j’avais prévu.” La modestie et l’exigence personnelle sont des traits marquants de Beterbiev. “Je suis toujours critique envers moi-même. Même lorsque j’ai gagné tous mes combats précédents par KO, je me suis toujours plaint de mes compétences et de ma performance,” a-t-il ajouté.
Son entraîneur de longue date, Marc Ramsay, basé au Canada, partage également cet état d’esprit. “Nous avons bien exécuté,” a déclaré Ramsay. “Ce n’était pas une mauvaise performance. Mais nous croyons que nous pouvons faire encore mieux.” Bien que ravi du titre acquis, l’équipe de Beterbiev est déjà en quête de nouveaux défis.
Le promoteur de Bivol, Eddie Hearn, a exprimé son désaccord avec le score de 116-112, le qualifiant de faute, et a réclamé que le juge Pawel Kardyn ne travaille plus jamais dans ce sport. En revanche, Carl Moretti, vice-président de Top Rank et promoteur de Beterbiev, a jugé la victoire juste. “C’est normal d’avoir des combats serrés, mais ce n’était pas un vol,” a-t-il affirmé.
Le combat a été organisé par Turki Alalshikh, président de l’Autorité générale du divertissement en Arabie Saoudite. Suite à l’événement, il a exprimé son opinion sur le résultat, estimant que Bivol avait remporté le combat par sept rounds à cinq. Il a également indiqué son intention de se concentrer sur les négociations pour un combat revanche.
Beterbiev, malgré ses doutes sur sa prestation, peut se réjouir d’avoir conquis le titre de champion incontesté, mais son désir de s’améliorer et de repousser ses limites reste intact. L’avenir s’annonce prometteur, avec la possibilité d’un affrontement retour qui pourrait bien venir confirmer ou renverser l’issue de ce dernier combat.