L’Inébranlable Joet Gonzalez : Un Combat pour l’Honneur et le Titre
Qu’est-ce qui fait un champion ? Le talent, la persévérance et une volonté de fer. Joet Gonzalez incarne parfaitement ces qualités. En l’espace de six ans, il a disputé trois combats pour un titre mondial des poids plumes, affrontant des adversaires de renom tels que Shakur Stevenson, Emanuel Navarrete et Luis Alberto Lopez. À chaque occasion, c’est son adversaire qui a remporté la décision unanime, laissant Gonzalez avec un palmarès de 26-4 (15 KOs), et devant gérer les séquelles de ces défaites accablantes.
À 31 ans, après avoir traversé ces revers contre des champions, Gonzalez se prépare à recommencer en affrontant Arnold Khegai, classé deuxième par la WBO, lors d’un événement organisé par ProBox TV à Long Beach, Californie. Khegai affiche un bilan impressionnant de 22-1-1 (14 KOs) et a remporté six combats consécutifs.
« La plupart des gens ne réalisent pas combien de combattants – prospects en devenir ou challengers – perdent avant même d’avoir une chance pour le titre, et disparaissent ensuite », a déclaré Gonzalez. « J’ai tout encaissé, j’ai soigné mes blessures, je me suis relevé, et je suis de retour. »
La dernière défaite, celle qui a eu lieu à Corpus Christi, Texas, contre Lopez pour le titre IBF, a sans doute été la plus dure à encaisser. Les scores de 116-112, 118-110 et 117-111 ont marqué la fin de son association avec le promoteur Top Rank. Peu après, il a appris la fermeture de son gymnase à La Verne, Californie, ce qui l’a contraint à chercher d’autres lieux d’entraînement tout en maintenant sa préparation sous l’œil vigilant de son père, José, son entraîneur.
« Si on le veut vraiment, il y a toujours une solution », affirme Gonzalez, illustrant sa détermination. Bien que contraint à s’entraîner dans différents gymnases, il a su tisser des relations solides dans le milieu, recevant des invitations d’amis comme à la Robert Garcia Boxing Academy. Son engagement et sa résilience sont respectées, lui permettant de continuer à s’entraîner malgré les défis.
Gonzalez n’a jamais reculé. En 2019, il est resté invaincu jusqu’à sa première tentative pour un titre face à Stevenson, médaillé d’argent aux JO de 2016. Un combat qu’il a perdu, mais sa détermination n’a jamais failli, même après un autre défi face à Navarrete, un champion redoutable dans trois catégories. Ce combat, bien que difficile, a permis à Gonzalez de montrer son courage en remportant quatre rounds sur huit sur deux des trois juges.
« Je sais que certains étaient fatigués que je reçoive une nouvelle chance pour un titre, mais j’ai gagné ces opportunités en prenant des combats que personne ne voulait », a-t-il expliqué. Gonzalez ne joue pas la sécurité ; il se bat pour le meilleur.
Son véritable ascenseur émotionnel a été la défaite contre Lopez. « C’est extrêmement difficile, extrêmement décevant », confie-t-il. Le parcours qui l’a mené à ce moment-là a nécessité des sacrifices et la douleur de la perte est d’un poids écrasant.
Malgré ces défis, Gonzalez reste déterminé. « Je ne suis pas là juste pour l’argent. C’est mon rêve depuis que je suis enfant. Je dois avancer, me relever et lutter. J’ai ma famille à défendre. Je ne vais pas choisir des combats faciles. Je me mesure toujours aux meilleurs, car je sais que je peux rivaliser avec les meilleurs. »
Le combat de samedi soir représente bien plus qu’une simple victoire pour Gonzalez. Les deux boxeurs ont conscience que la victoire pourrait les rapprocher de l’actuel champion IBF, Angelo Leo. Avec le poids des échecs derrière lui, Gonzalez a un objectif clair : « Je viens pour gagner. Peu importe la manière, que ce soit en boxant, en brawlant ou en enchaînant les KO. La victoire est ce qui compte. »
Enfin, c’est la prise de conscience que chaque combat pourrait le rapprocher de son rêve de devenir champion du monde qui motive Gonzalez. « Je ne vais pas m’arrêter tant que le temps ne me le permettra pas », déclare-t-il avec conviction. « Je vais continuer tant que mon corps me le permettra, car c’est ce que je veux faire. »
Si tout se passe comme prévu, peut-être qu’un quatrième essai au titre ne sera pas qu’un rêve. Ce sera une mélodie enchanteresse pour un boxeur qui refuse de céder.