Dans le monde des sports de combat, la nécessité de s’unir en vue de l’intérêt commun devient de plus en plus pressante. Bob Arum, président de Top Rank, a récemment évoqué la possibilité de collaborer avec Al Haymon et Premier Boxing Champions (PBC) : « J’ai toujours fait des affaires avec eux sans souci particulier. » Cette déclaration résume à elle seule deux décennies de relations fluctuantes, parfois tendues, mais qui ont pourtant débouché sur des événements d’une ampleur inédite, tels que le combat entre Floyd Mayweather Jr. et Manny Pacquiao en 2015, et les affrontements entre Deontay Wilder et Tyson Fury.
Aujourd’hui, le paysage du boxe professionnel pousse ces promoteurs puissants à redéfinir leurs stratégies. Alors que les événements de boxe glamour migrent vers l’Arabie Saoudite, il est devenu impératif de ralentir ce flux en proposant une série de combats attractifs aux États-Unis. Cela s’est révélé particulièrement nécessaire suite à la nuit de boxe du 22 février organisée par le financier saoudien Turki Alalshikh, qui, malgré sa carte remplie de talents et de combats, n’a attiré que 45 000 achats de pay-per-view sur DAZN, comparé aux 260 000 engagements pour la défense de titre léger de Gervonta “Tank” Davis sur Prime Video, une semaine plus tard.
D’après Arum, « Si nous ne réalisons pas de bons combats aux États-Unis, alors la boxe va mourir. Je suis donc totalement en faveur de la création des meilleures confrontations ici. » Alors qu’il organise ses propres shows, notamment des événements à Las Vegas, Arum reste enthousiaste à l’idée d’unions futures avec PBC.
Une opportunité de collaboration semble se profiler avec le combat à venir entre le champion unifié junior-moyen de PBC, Sebastian Fundora, et le challenger Xander Zayas, numéro un au classement de Top Rank. D’autres potentiels affrontements incitent à l’optimisme, notamment entre Stephen Fulton, le nouveau champion WBC des poids plumes, et O’Shaquie Foster, le champion WBC des super-plumes de Top Rank.
Tom Brown, à la tête de TGB Promotions, soutient cette possibilité : « Quand c’est le bon combat, nous sommes ravis de travailler avec Top Rank. » Cette dynamique a été au cœur des discussions lors d’un déjeuner à Las Vegas, réunissant des représentants des deux camps. Carl Moretti de Top Rank a ainsi mentionné les pourparlers autour de combats potentiels tels que Fundora-Zayas.
En dépit de la concurrence croissante des événements saoudiens, les promoteurs américains restent déterminés à produire des cartes avec le plus grand public vivant et télévisuel possible. Les associations possibles entre les deux entités se grasent d’un séduisant éventail de combats, parmi lesquels une rencontre entre “Tank” Davis et Vasiliy Lomachenko, ou encore entre Teofimo Lopez et le champion WBA Gary Antuanne Russell.
Arum résume l’état d’esprit actuel en disant : « Notre métier consiste à organiser des combats, et PBC possède de bons combattants avec lesquels nous pouvons collaborer. En gros, nous travaillerons avec n’importe qui. » Cette volonté de coopérer se reflète dans les discussions constructives tenues récemment. Moretti a d’ailleurs noté que ces échanges affirment que l’on se retrouve « dans le même bateau », mettant en lumière leur engagement commun à explorer des options de combats mutuellement avantageuses.
Enfin, bien que PBC et Top Rank aient déjà envoyé des boxeurs sur des cartes financées par le gouvernement saoudien, leur préférence reste de créer leur propre programmation, renforçant leur position sur le marché américain. Le retour du combat américain se profile donc sous des auspices prometteurs, dans un paysage où l’union pourrait engendrer des combats à la hauteur des attentes des amateurs de boxe.