Gilberto Mendoza Jr : Le president de la WBA et ses ambitions pour l’avenir de la boxe
À Orlando, en Floride, Gilberto Mendoza Jr entame son dixième année à la présidence de la World Boxing Association (WBA) en 2025. Ce prochain exercice s’annonce prometteur, avec des perspectives de coopération accrues entre les organismes de sanction et les promoteurs, une plus grande visibilité pour les boxeuses, ainsi que des projets d’affrontements majeurs.
La boxe comme famille
Mendoza évoque son attachement à la boxe, qu’il décrit comme une « famille ». En se remémorant son parcours, il rappelle combien le monde de la boxe l’a aidé à surmonter des épreuves personnelles, notamment la maladie et la perte de son père. « Vous avez dix secondes pour récupérer. Vous obtenez un compte de huit, puis vous repenser », explique-t-il, décrivant sa philosophie de vie qui l’a soutenue dans les moments difficiles.
Équité et opportunités
Lors de cet échange, il souligne l’importance d’équilibrer les intérêts entre les promoteurs et les boxeurs, loin des inégalités passées. « Ce que nous représentons aujourd’hui cible cette égalité. C’est notre modèle », précise-t-il, ajoutant que le sport évolue dans le bon sens avec une augmentation du nombre de combats. Néanmoins, il appelle à une plus grande unité au sein du secteur.
Collaboration entre fédérations
Sa volonté de rassembler les acteurs de la boxe se manifeste par son invitation au nouveau président de la WBO, Gustavo Olivieri, lors de sa convention. Mendoza insiste sur l’importance de penser « en dehors des sentiers battus » pour protéger les boxeurs souvent négligés par l’industrie, en reconnaissant le rôle clé des organismes de sanction.
Il évoque l’impact positif de l’Arabie Saoudite sur l’organisation de combats de très haut niveau, louant l’initiative de Turki Al Alshikh, avec qui il souhaiterait collaborer dans le cadre de programmes comme « Future Champions » ou « KO Drugs ».
Les défis du sport
Mendoza reconnaît cependant des crises au sein de la boxe amateur, où les organisations opèrent de manière isolée, menaçant la présence de la boxe aux Jeux Olympiques. « Si la boxe disparaît des JO, cela va tuer notre sport », s’inquiète-t-il, plaidant pour des championnats et des tournois qui mettraient en avant les perspectives des boxeurs.
Sponsoring et l’avenir de la WBA
Interrogé sur le soutien financier de Turki Al Alshikh à la WBA, Mendoza se montre pragmatique. Bien qu’il souhaite une première ceinture unique, il observe que maintenir plusieurs ceintures permet de multiplier les opportunités pour les boxeurs. « Cela complique les choses pour les fighters », admet-il, insistant sur le fait qu’une collaboration entre organismes de sanction est cruciale.
Mendoza rêve d’une ligue de boxe pour former de futurs champions, tout en faisant face à des défis financiers pour concrétiser ce projet, mettant en avant l’importance de leur académies « Future Champions » qui s’efforcent d’améliorer les conditions de vie des boxeurs.
Remises en question des classements et l’avenir des combats
À propos des classements et de la nécessité des ceintures intermédiaires, Mendoza admet que la WBA doit évoluer et se moderniser. Il appelle à un système de classement plus clair et déclare qu’« avec toutes ces nouvelles opportunités, je ne sais pas si les boxeurs deviendront plus avares ou prendront plus de risques ».
En perspective, il imagine un affrontement entre les champions Canelo Alvarez et Terence Crawford, bien qu’il exprime des réserves concernant la montée en poids de Crawford, qualifiant cela de « défi ».
Conclusion : Un message d’espoir
Pour Mendoza, la WBA se doit de protéger les boxeurs tout en étant transparente. Malgré les pressions du marché, il veut qu’organisme agisse comme un soutien pour tous les boxeurs, pas simplement ceux sur le devant de la scène. Le président de la WBA aspire à créer un environnement durable et équitable pour le monde de la boxe.