Dans l’univers impitoyable des sports de combat, une nouvelle polémique vient ébranler les fondations déjà fragiles des négociations de match. Au centre de cette tempête médiatique, une offre controversée de combat qui pose question sur les pratiques et les communications entre promoteurs et boxeurs. Voici le détail de cette affaire qui a enflammé les réseaux sociaux, et dont les protagonistes sont Gervonta Davis et le promoteur Eddie Hearn.
L’affaire a démarré lorsque Davis a révélé sur X (anciennement connu sous un autre nom) que Hearn lui avait initialement offert un contrat pour un combat. Selon la lettre jointe à l’offre, Davis aurait droit à une garantie de 10 millions de dollars (soit environ 9,07 millions d’euros) avec en prime un pourcentage des recettes Pay-Per-View (PPV) et de la billetterie. Cependant, la réponse de Davis ne fut pas celle attendue. Le boxeur a exprimé sa frustration avec véhémence : « J’essayais juste d’être bon pour le sport et de te battre chez toi, mais ce gamin gâté continue d’essayer de me voler mon p***** d’argent », a-t-il publié, visant Hearn avec ses mots.
Eddie Hearn, visiblement perplexe face au refus de Davis d’entamer une quelconque discussion au sujet d’un potentiel combat contre Conor Benn, a exprimé son incompréhension lors d’une intervention après l’événement Matchroom opposant Edgar Berlanga à Padraig McCrory en Floride. « Je n’ai pas dit que je lui avais offert 25 millions de dollars », a rectifié Hearn lors d’une interview avec IFLTV. Expliquant son offre, il a précisé : « Je lui ai offert une somme à huit chiffres, ce qui signifie 10 millions de dollars plus un bonus sur les ventes PPV et les recettes de la billetterie. Il pourrait gagner entre 15 et 25 millions de dollars pour ce combat contre Conor Benn », a estimé Hearn.
Le promoteur britannique a souligné que Davis, surnommé “Tank”, semblait ne pas comprendre le concept de bénéfice additionnel (“upside”) lié aux PPV et à la billetterie. « J’ai mentionné dans l’email que je voulais m’asseoir avec lui pour expliquer les avantages liés au PPV et à la billetterie. Mais il refuse même d’entendre parler de cela, probablement à cause de mauvais conseils. Pourquoi refuser une telle conversation ? », s’interroge Hearn.
Hearn fait alors un appel au boxeur de Baltimore pour qu’il reconsidère l’offre, insistant sur le fait que si un combat contre Benn lui semblait facile, il devrait au moins écouter ce que le promoteur avait à proposer. « Si cela lui semble être un combat facile, alors il devrait discuter de l’offre. Envoyer une offre puis la publier sur Twitter, c’est enfantin », affirme Hearn.
En résumé, cette querelle met en lumière les complexités et les enjeux financiers derrière l’organisation d’un combat de haut niveau. Alors que Davis affiche son mécontentement de manière publique, Hearn semble vouloir clarifier les malentendus, en focalisant sur la potentialité financière que représente le combat proposé. Cette affaire illustre également la difficulté de communiquer et de négocier dans un milieu où la tension est toujours à fleur de peau.