Analyse d’un entraîneur sur le combat Murtazaliev-Tszyu : Un chemin semé d’embûches
Le coach de boxe John Pullman, renommé pour ses analyses aiguisées et sa vaste connaissance du noble art, a partagé ses réflexions après avoir assisté au combat entre le champion IBF des super welters, Bakhram Murtazaliev, et Tim Tszyu, qui a eu lieu samedi soir au Caribe Royale à Orlando, en Floride. Murtazaliev a remporté ce duel par knockout technique, une performance qui a marqué les esprits.
Tszyu, qui avait fait la une du premier événement pay-per-view des Premier Boxing Champions en mars, avait déjà subi une défaite sur décision majoritaire face à Sebastian Fundora. Ce combat l’avait laissé avec une profonde incision, suffisamment grave pour entraîner le report de son affrontement prévu en août contre Vergil Ortiz Jr.
Pullman n’a pas tardé à souligner le chemin difficile que Tszyu, affichant un palmarès de 24 victoires et 2 défaites (17 par KO), a dû parcourir : il a déclaré : « J’ai vu un gars qui revenait d’un combat difficile contre Fundora, mais il avait l’air bien. Il semblait rapide, puissant. C’était comme deux tronçonneuses se frappant mutuellement, et Murtazaliev frappait Tszyu avec de bons coups. Murtazaliev pouvait les encaisser. Tszyu l’a aussi touché, mais il ne pouvait tout simplement pas le supporter. On avait l’impression que son adversaire avait une meilleure résistance aux coups. »
Un des éléments clés identifiés par Pullman concernant les difficultés de Tszyu était l’efficacité du crochet gauche de Murtazaliev, qui affiche un palmarès impeccable de 23 victoires (17 par KO). Pullman a précisé : « Le crochet gauche de Murtazaliev le mettait constamment au tapis. Tszyu parvenait à se relever un peu, puis le crochet gauche le touchait à nouveau. Peut-être ne voyait-il pas bien ce coup, mais il continuait à lui faire mal. »
Le coach a ajouté une réflexion cruciale : « Lorsque l’on est mis au tapis, on réalise que ce gars pourrait être plus dur que je ne le pensais. À ce moment-là, il faut trouver un autre moyen de gagner, mais il semblait que Tszyu n’avait pas d’autre réponse que de continuer à frapper. »
En analysant l’impact de la coupure subie par Tszyu lors de son précédent combat contre Fundora, Pullman a souligné que cela pourrait avoir influencé sa performance : « Je pense qu’il était préoccupé par la coupure qu’il avait subie contre Fundora. Il devait craindre qu’elle ne se rouvre à nouveau, surtout après un coup de tête. Ce combat lui a demandé beaucoup d’efforts. Peut-être a-t-il ressenti immédiatement la force et la présence de Murtazaliev. On peut sentir l’énergie de l’adversaire dans le ring, et Tszyu a peut-être réalisé qu’il était confronté à plus que ce qu’il avait anticipé. »
Enfin, Pullman a reconnu l’impact cumulé des récents combats de Tszyu : « Il a beaucoup saigné contre Fundora, donc il devait sûrement penser : ‘Est-ce que je saigne à nouveau ? Dois-je encore gérer cela ?’ Ce combat contre Fundora ne semblait pas aussi difficile que celui-ci. Ce dernier lui a vraiment pris beaucoup d’énergie. »
Cette analyse met en lumière non seulement les défis techniques que Tszyu a rencontrés dans le ring, mais aussi les implications psychologiques et physiques d’un parcours semé d’embûches dans le monde impitoyable de la boxe.