Dans cette livraison hebdomadaire de Stephen "Breadman" Edwards, entraîneur bien établi et expert en boxe, l’accent est mis sur les qualités d’un bon entraîneur, sa liste potentielle des meilleurs boxeurs toutes catégories confondues, et l’évolution de la discipline depuis les années dorées des années 80.
Le correspondant commence par partager sa reconnaissance pour la colonne de Breadman, mentionnant un intérêt marqué pour les analyses de Greg Hackett sur YSM Sports Media. Il interroge Edwards sur l’évaluation du travail de Hackett et se demande pourquoi certains entraîneurs de talent ne possèdent pas un palmarès enviable en tant que boxeurs eux-mêmes. Le correspondant évoque également son propre top 10 des meilleurs boxeurs par catégories de poids, avant de poser une question sur la critique que reçoit le boxeur "Boots" Ennis, malgré ses performances impressionnantes.
Réponse de Breadman : Il exprime d’abord son estime pour Greg Hackett, le décrivant comme un "bon jeune entraîneur". En ce qui concerne les qualifications d’un entraîneur, il souligne que l’expérience de combat n’est pas la seule mesure. "Je pense qu’une personne qui aime la boxe et peut articuler ce qu’elle veut de manière compréhensible peut faire un bon entraîneur." Il pense que des ex-combattants viennent souvent avec des compétences limitées, et il met l’accent sur l’importance de la passion et de l’engagement dans le coaching.
Breadman fait remarquer que plusieurs grands entraîneurs n’ont pas été des athlètes d’exception, permettant ainsi de refuter l’argument selon lequel un combattant doit être un grand boxeur pour être un grand entraîneur. Cela dit, il reconnaît aussi qu’il existe une dynamique intéressante entre l’expérience d’un boxeur et celle d’une personne formée hors du ring, que ce soit dans la police, l’armée, ou les affaires.
Concernant la distinction entre l’évolution de la boxe et la performance des combattants, Breadman suggère que l’accent mis sur la force et l’endurance a quelque peu déformé l’art de la boxe. Selon lui, les combattants d’hier ont développé leurs compétences à travers la répétition et la lutte, tandis qu’aujourd’hui, l’accent est souvent mis sur le conditionnement physique et les coupes de poids. Cela a ainsi changé la nature du combat lui-même. "Je pense que les combattants d’autrefois faisaient plus de travail d’endurance", explique-t-il.
Il refuse aussi l’idée que "Boots" Ennis soit injustement critiqué, rappelant que beaucoup de grands athlètes doivent faire face à des critiques avant de prouver leur valeur. Pour Breadman, "Boots" possède les outils nécessaires pour briller, et il s’étonne que le jeune boxeur soit mis en position de devoir encore prouver sa valeur, malgré un palmarès impressionnant avec 33 victoires, dont 30 par KO.
En réponse aux réflexions sur le champ d’action des boxeurs et les différents poids lourds, Edwards souligne que certains combattants optent pour moins de risques, créant une culture de prudence autour de certaines catégories. À cet égard, il met en avant que la dynamique autour de la boxe aujourd’hui semble prêter à confusion, avec des luttes sur l’adversité et un besoin de gérer les attentes et les promesses énoncées.
Sur un ton aiguisé, Edwards clôt son intervention en examinant l’adversité qui entoure certains des combats actuels, s’interrogeant sur les systèmes en place qui affectent la trajectoire des jeunes combattants. Il conclut en insistant sur l’importance d’accorder du crédit à ceux qui le méritent, même si cela signifie admettre que leur talent pourrait obscurcir les égos bien établis.
Si vous souhaitez rencontrer la vision singulière de Breadman sur ces thèmes, n’hésitez pas à consulter régulièrement sa fameuse section de questions, où il aborde les sujets les plus brûlants du monde de la boxe.