Reconnu principalement pour son rôle d’entraineur de coin, Joe Gallagher se métamorphose ce weekend (samedi 11 mai) en promoteur avec l’intention manifeste de mettre en lumière plusieurs de ses pugilistes.
La soirée prévue au Village Sportif d’Ellesmere Port marquera le grand retour sur le ring de l’ex-champion bantamweight Paul Butler et de Callum Johnson, ce dernier évoluant désormais en catégorie cruiser (moins de 90.7kg) après avoir été un sérieux prétendant chez les mi-lourds. Les deux athlètes ont connu le haut du panier dans leurs parcours respectifs : Butler s’inclinant face à Naoya Inoue au bout de 11 rounds et Johnson, suite à un combat explosif de quatre rounds contre Arthur Beterbiev, malgré avoir envoyé ce dernier au tapis dès le début du combat. Johnson est actuellement classé 5e de la catégorie cruiser par la WBO.
Gallagher, révélant ses ambitions de promoteur, déclare saisir cette opportunité pour que Paul Butler puisse non seulement prétendre à un titre mondial mais aussi aspirer à devenir le premier triple champion du monde de Liverpool, soulignant l’importance du chemin tracé par le titre IBO, précédemment détenu par Chris Eubank Jr. et Lyndon Arthur, comme tremplin vers la consécration ultime.
Butler, affichant un palmarès de 36 victoires dont 17 par KO pour 3 défaites, vient de remporter un combat éclair à Manchester lors de sa dernière sortie. Johnson, quant à lui, avec un record de 21 victoires (15 KOs) pour 1 défaite, s’est lancé un dernier défi dans la catégorie cruiser après être sorti de sa retraite.
L’entraîneur espère voir Johnson accumuler de l’expérience et du temps sur le ring dans cette nouvelle catégorie, tout en reconnaissant la difficulté de trouver un équilibre entre maintenir l’intensité et gérer la puissance dévastatrice de Johnson, même chez les cruiserweights.
La carte de cinq combats prévoit également des rencontres pour le poids moyen Clark Smith, le poids mouche Mikie Talon, et le super welterweight Mason Cartwright.
Gallagher partage sans détour les défis inhérents à l’organisation de galas en salle modeste, soulignant le dilemme entre le retour financier souvent dérisoire ou le risque de pertes financières douloureuses, exacerbé par la hausse continue des coûts.
Finalement, face à des défis logistiques et financiers, ainsi qu’à la réticence des plateformes télévisuelles ou de streaming à investir, Gallagher souligne l’importance cruciale du soutien local pour la survie de tels événements, où chaque billet vendu compte pour équilibrer le budget de la soirée.
Ainsi, ce samedi, sous les projecteurs du Village Sportif d’Ellesmere Port, Joe Gallagher et ses poulains chercheront non seulement à briller sur le ring, mais aussi à prouver que, même loin des grandes arènes et des flashs incessants, la passion pour le noble art demeure vive et authentique.