Christian Mbilli et Diego Pacheco : Une Rencontre Qui Ne Décollent Pas
Malgré l’opportunité d’un titre secondaire en jeu, Christian Mbilli et Diego Pacheco ne sont toujours pas sur la même longueur d’onde. Mbilli, un boxeur invaincu avec un bilan de 28-0 (23 KO), est co-promu par Eye of the Tiger Management (EOTTM) et Top Rank. De son côté, Pacheco affiche un impressionnant palmarès de 23-0 (18 KO) en tant que combattant de Matchroom Boxing, une écurie qui a su façonner ses talents.
Le potentiel vainqueur de leur confrontation deviendrait le challenger obligatoire pour le titre WBC, face au champion unifié des super-moyens, Saul "Canelo" Alvarez, qui a un record de 62-2-2 (39 KO). Cependant, la manifestation de ce combat soulève déjà des questions, compte tenu de la difficulté historique de Mbilli à décrocher les combats qu’il désire.
À 29 ans et originaire de Montréal par le Cameroun, Mbilli a toujours cherché à affronter les meilleurs dans sa catégorie. Ce projet de combat représente sa deuxième tentative de négociations avec Pacheco et Matchroom, les deux parties ayant été initialement mandatées pour conclure un accord pour un éliminatoire ordonné par l’IBF. Cette discussion avait fini par passer par une offre d’enchères, avant que Pacheco ne soit retiré du processus, étant déjà engagé pour un affrontement contre l’invaincu Steven Nelson.
Ce dernier a finalement été battu par Pacheco, qui a remporté le combat par décision unanime après 12 rounds, lors d’un événement au Chelsea Theater dans le Cosmopolitan de Las Vegas le 25 janvier. À ce moment, il avait été suggéré que son prochain combat pourrait avoir lieu vers mai ou juin, reste à savoir si ce calendrier sera respecté. Pacheco, également classé numéro 1 par la WBO, examine ses options.
Pour sa part, Mbilli a été redirigé vers un éliminatoire IBF contre Kevin Lele Sadjo. Ce combat, lui aussi, a été soumis à une enchère qui a été remportée par Y12 Boxing, le promoteur de Sadjo, qui a prévu de tenir le combat le 8 mai à Paris. Camille Estephan, à la tête d’EOTTM et promoteur de Mbilli, a martelé que son entreprise avait été injustement surenchérie, affirmant qu’ils étaient dans la course en croyant que le combat devait se tenir dans les 90 jours suivant l’audience du 30 janvier.
Le choix de la date du 8 mai coïncidait avec le Jour de la Victoire, une fête largement célébrée en France, mais cela n’a pas suffi à convaincre EOTTM, qui a décidé de retirer Mbilli du combat. Cette situation a contraint Mbilli à rester hors du ring depuis août dernier, plongeant sa carrière dans une phase délicate, après une année 2024 à trois victoires, dont une décision unanime contre l’ancien challenger au titre, Sergiy Derevyanchenko, à Québec le 17 août.
Une autre tentative échouée pour amener Pacheco sur le ring pourrait encore prolonger l’absence de Mbilli des combats. Les efforts pour trouver un nouveau défi dans le haut du classement des super-moyens devront maintenant redémarrer à zéro. Le comité des gouverneurs de la WBC a convenu qu’un titre intérimaire pouvait être intégré au jeu, en raison des projets de Canelo pour 2025. Le champion mexicain est d’abord attendu pour affronter le titualire IBF William Scull le 3 mai à Riyad, en Arabie Saoudite, dans un combat pour le championnat incontesté.
Cet événement marquera la première apparition d’Alvarez lors de la saison de Riyad, dans le cadre d’un lucratif contrat de quatre combats, et sera également sa première lutte en dehors de l’Amérique du Nord. Cependant, il prévoit de revenir rapidement aux États-Unis pour un super-combat avec Terence "Bud" Crawford, un champion de quatre divisions, qui monterait de la catégorie junior des super-welters pour cet événement blockbuster prévu en septembre à Las Vegas.
Mbilli ne peut qu’espérer que les détours qu’il a été contraint de prendre le mèneront enfin à une défense de titre d’ici là.