Lennox Lewis, ravi que son règne de 25 ans touche à sa fin.

Dans les coulisses mouvementées du noble art, la quête pour le titre de champion incontesté des poids lourds a toujours suscité de vives passions et controverses. Lennox Lewis, icône de la boxe et véritable légende, a marqué l’histoire en 1999 en affrontant Evander Holyfield, un combat qui le révélera comme le dernier champion poids lourd incontesté aux yeux de nombreux aficionados. Pourtant, dans le monde du combat, où le titre de « champion incontesté » doit être incontestable, Lewis lui-même a échappé à la détention simultanée des quatre ceintures principales – WBC, WBA, IBF et la souvent ignorée WBO.

Il est important de noter qu’à l’époque où Lewis dominait les rings, la ceinture WBO était loin d’avoir l’aura et le prestige qu’elle détient aujourd’hui. Des figures emblématiques comme lui et Holyfield avaient délibérément choisi de ne pas courir après cette ceinture, laissant entendre leur scepticisme quant à sa légitimité parmi les titreurs. Cette époque a marqué un tournant, où la WBO n’était pas perçue comme indispensable pour régner sur la catégorie poids lourds.

Vingt ans se sont écoulés depuis que Lewis a raccroché ses gants, laissant derrière lui un vide monumental que le monde de la boxe s’est efforcé de combler. Aujourd’hui, l’annonce d’un combat réunifiant les quatre ceintures, entre Tyson Fury et Oleksandr Usyk, soulève tant d’espoir. Ce combat est historique ; en effet, il se présente comme la toute première occasion de couronner un champion poids lourds incontesté dans l’ère des quatre ceintures.

Lennox Lewis, toujours percutant dans ses analyses et réflexions, ne manque pas de souligner la supercherie qui règne dans le monde de la boxe actuel. « Absolument », affirme-t-il, arguant que la fragmentation des titres n’a, en réalité, enrichi que les promoteurs et organisations, au détriment de la clarté et de la légitimité des champions. Sa critique est acérée, mettant en lumière une industrie plus intéressée par les profits que par la pureté sportive.

Les difficultés rencontrées par Lewis au début de sa carrière, exacerbées par une couverture médiatique parfois sceptique, ne sont qu’un lointain souvenir. Avec l’arrivée d’Emanuel Steward dans son coin, la transformation fut remarquable. Cet entraîneur légendaire et ses conseils ont été déterminants pour Lewis, qui a pu ainsi s’imposer comme l’un des meilleurs jabbers de l’histoire de la boxe, gagnant le respect unanime de la critique.

À 58 ans, Lennox Lewis regarde avec sagesse et satisfaction le chemin parcouru. Il exprime une certaine ironie face au délai considérable écoulé avant qu’un nouveau champion unifié ne puisse émerger. L’héritage qu’il laisse est immense, et il avoue être « ravi » que son règne de 25 ans comme champion incontesté soit sur le point de trouver un successeur. Alors que le combat entre Fury et Usyk approche, le spectre d’une nouvelle ère se dessine, une ère où, peut-être, la quête pour le titre de « champion incontesté » retrouvera son sens originel.

À travers les années, la boxe a souvent été critiquée pour ses contradictions et ses complexités, notamment en ce qui concerne la reconnaissance des champions. L’histoire de Lennox Lewis, marquée à la fois par des triomphes et des luttes, reflète parfaitement les défis et les accomplissements qui caractérisent ce sport fascinant. Sa voix, pleine d’expérience et de sagesse, rappelle aux passionnés et aux acteurs du monde de la boxe l’importance de l’authenticité et de l’intégrité dans la quête du grandeur.

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