LOS ANGELES – Avant le combat entre Israil Madrimov et Terence Crawford, le manager de Madrimov, Vadim Kornilov, avait exprimé lors de la conférence de presse promotionnelle son souhait que tout soit “juste et neutre” pour cette soirée. Hélas, les dés étaient jetés et le mécontentement de Madrimov et de son équipe était palpable après que Crawford a remporté une décision unanime dans une rencontre où la tension était à son comble, empochant ainsi le titre de champion WBA des super-welters appartenant à Madrimov.
Le champion quadrisactuel a dominé les statistiques, infligeant 95 coups contre 84 pour Madrimov. Les juges ont quant à eux noté le combat avec des scores de 116-112, 115-113 et 115-113, s’accordant sur six des douze rounds, notamment les deux premiers et les deux derniers.
Tout comme Madrimov, son manager ainsi que son promoteur Eddie Hearn, son entraîneur de longue date Joel Diaz était également frustré par l’issue de cette rencontre. "Madrimov a fait de son mieux et a tout donné pour sortir vainqueur. Ça fait mal,” a souligné Diaz.
Il poursuit sa critique en affirmant que malheureusement, "Madrimov aurait dû faire un peu plus. Nous ne nous battions pas uniquement contre Crawford. Nous nous battions également contre les juges – c’est aussi simple que ça. Tout le monde le sait. C’est du bon sens. Il faut presque tuer Crawford pour obtenir un match nul. Dès le départ, toute l’attention était focalisée sur Terence Crawford. Je savais ce que nous avions et avec toute l’équipe, nous avons fourni beaucoup de travail pour réaliser une grande performance.”
Diaz poursuit : "Mon boxeur a fait ce qu’il devait pour gagner. Je suis surpris par la décision. Un match nul aurait été une victoire pour nous, car Madrimov aurait conservé son titre. Il a fait suffisamment pour mériter un match nul. Pour moi, un match nul est une victoire contre le meilleur combattant du monde, pound-for-pound.”
Il ajoute également : "Nous ne pouvons pas simplement crier au monde pour demander un match retour. Quand nous sommes entrés dans ce combat, c’était une situation perdant-perdant pour nous et gagnant-gagnant pour Crawford. Même si les gens affirment qu’Israil a remporté le combat, tout revient à Crawford.”
Diaz explique également le rythme tactique du combat : "Il n’y a pas eu de changement de rythme car ce sont deux grands combattants intelligents, au sommet de leur jeu, qui se livrent à un véritable jeu d’échecs, essayant de provoquer des erreurs de l’autre côté.”
“Madrimov contrôlait le combat en avançant 80 % du temps. Il n’avait pas un volume de coups énorme, mais chaque fois qu’il frappait, il touchait Crawford avec de bons coups. On ne peut pas demander à Israil de lancer un volume élevé de coups contre un adversaire qui essaie de vous faire fauter. Échanger un volume de coups avec Terence Crawford, c’est suicidaire,” a-t-il ajouté, en insistant sur la vivacité de Crawford.
Son irritation est palpable. "Je suis vraiment énervé. Il va me falloir du temps pour digérer cela. Ce n’est pas juste,” conclut-il, soulignant le ressentiment face à ce qu’il considère comme un combat mal jugé.
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Aperçu du grand combat : Terence Crawford-Israil Madrimov
Terence Crawford reçoit enfin ses lettres de noblesse, juste au moment où il entame son dernier acte.
