La boxe, un univers chaotique où les promoteurs s’affrontent, où la supervision frôle parfois l’absurdité d’un film de Mad Max et où les modèles économiques ressemblent à des schémas de Ponzi. Néanmoins, parmi ce désordre, on déniche parfois de véritable pépites : un geste altruiste, une tactique de génie ou simplement un moment digne d’être partagé. Chaque semaine, je m’efforce de mettre en lumière ces instants. Et, soyons honnêtes, espérer trois de ces moments par semaine est loin d’être excessif pour la boxe. Si vous avez des idées ou des scoops à partager, n’hésitez pas à me les envoyer.
**L’irritant Australien prend les devants**
George Kambosos Jr. a marqué les esprits en 2021, lorsqu’il a traversé le monde pour « voler le zéro » et plus impressionnant encore, faire taire Teofimo Lopez au Madison Square Garden de New York. Ce combat, perçu à l’époque comme un renversement de situation presque épique, a cependant perdu de sa superbe avec le temps.
Plus accablant, au cours des trois années suivantes, Kambosos s’est donné pour mission de remplir le vide de la buffonnerie savamment orchestré par Lopez. Entre ses pirouettes constantes de plaintes incessantes et d’auto-glorification, son air de membre de « l’Entourage » ou encore ses tatouages au cou, prendre au sérieux le trentenaire australien est devenu un défi de taille.
Cependant, suite à sa défaite contre Vasiliy Lomachenko, il est temps de reconnaître à Kambosos le mérite de ne pas avoir gaspillé son moment sous les feux des projecteurs. Après avoir battu Lopez et remporté le championnat unifié des poids légers à 28 ans, Kambosos aurait pu choisir la voie la plus facile. Au lieu de cela, il a choisi l’ascension directe : Devin Haney, une revanche contre Haney, Maxi Hughes pour reprendre son souffle, et enfin, Lomachenko. Plutôt que de profiter de l’adulation de son pays et des opportunités qui s’offraient à lui, Kambosos a choisi de mettre à l’épreuve son courage en perdant trois de ses quatre combats de pointe. Quelle bouffée d’air frais !
**Une douce victoire pour “Sugar Neekz”**
Avant dimanche, Cherneka “Sugar Neekz” Johnson était connue dans le monde de la boxe principalement pour son choix audacieux lors de la pesée précédant son combat contre Ellie Scotney au Wembley Arena, où elle est apparue le torse peint à l’effigie d’OnlyFans. Suite à cette pesée, elle a perdu son titre des poids super-coq contre Scotney, après une décision serrée et une blessure causée par un choc de têtes.
Cependant, Johnson, Néo-Zélandaise de 29 ans, a pris les critiques de haut et est montée sur le ring à Perth contre Nina Hughes, avec une publicité OnlyFans sur son short, avant de découvrir, après une erreur d’annonce, qu’elle avait suffisamment impressionné les juges pour remporter le titre de poids bantam de Hughes.
**Un homme de notre époque, fougueux mais attachant**
Pour certains, ce sera une vieille nouvelle, mais cette semaine, nous avons de nouveau été témoins d’un élément important pour Oleksandr Usyk : son animal en peluche Eeyore – Liolia – que la championne unifiée des poids lourds garde toujours à ses côtés. Ce geste, plein d’émotions, rend presque impossible le fait de ne pas soutenir Usyk.
Le monde de la boxe est plein de contradictions et de personnalités colorées, chacun apportant son grain de sel à un sport déjà riche en histoires. Entre détermination et audace, ces combattants nous rappellent que, malgré les difficultés et les controverses, il reste toujours de la place pour la bravoure, l’innovation et, oui, une certaine dose de folie.