Cette semaine, le coach Stephen « Breadman » Edwards aborde plusieurs thématiques chaudes du monde de la boxe, notamment les critères d’admission au Hall of Fame, la musique d’entrée des boxeurs, et la bataille anticipée entre Jaron “Boots” Ennis et Vergil Ortiz Jr. De plus, il partage ses réflexions sur le combat très attendu entre Oleksandr Usyk et Tyson Fury.
Un lecteur soulève une question pertinente sur l’accès au Hall of Fame, notamment à propos de la sélection des votants. Il s’interroge sur les critères qui permettent de devenir votant au sein de l’IBHOF. « Il est frustrant de voir des boxeurs blancs être intronisés alors que des athlètes noirs ayant des palmarès bien supérieurs restent sur la touche », argue-t-il. En réponse, Breadman félicite les nouveaux intronisés et précise : « Je ne critique pas personnellement un boxeur qui reçoit un honneur, car ce n’est pas de leur faute. »
Edwards craint qu’il ne faille augmenter la visibilité de certains boxeurs qui mériteraient également d’être sur le bulletin de vote. Il met notamment en avant Chris Eubank et Nigel Benn, tous deux champions dans deux catégories, dont les performances devraient, selon lui, être reconnues. Il évoque également Marlon Starling, qu’il considère comme un des meilleurs welters des années 80, avec des victoires impressionnantes contre Lloyd Honeyghan et Simon Brown.
De plus, il souligne la carrière de Simon Brown avec ses huit défenses de titre et des combats mémorables, tout comme Junior Jones et Steve Collins, qui méritent tous une plus grande reconnaissance. Edwards prône une prise de conscience accrue autour de ces boxeurs injustement laissés de côté.
Plus loin dans le dialogue, un autre lecteur pose des questions sur la musique d’entrée choisie pour les combattants. Breadman explique qu’il adapte le choix de la musique à chaque combat en fonction de l’adversaire et de l’état d’esprit du boxeur. Il se remémore avoir sélectionné « I Gotta Feeling » des Black Eyed Peas pour un boxeur qui devait se détendre avant un combat important. « La musique contribue à créer l’ambiance, à préparer psychologiquement mon boxeur », précise-t-il.
Concernant la rencontre entre Ennis et Ortiz, il clarifie sa position sur les accusations de “ducking” (fuite des combats), en rappelant les performances passées de légendes comme Sugar Ray Leonard ou Evander Holyfield, qui ont affronté leurs rivaux lorsque c’était le plus pertinent. Il critique aussi les insinuations sur le temps de préparation, faisant valoir que, selon lui, un boxeur de haut niveau devrait rester en forme pour être toujours prêt à combattre.
Edwards ne cache pas ses doutes quant au combat Usyk-Fury II, notant que la première rencontre a été très serrée et que les deux combattants pourraient ne pas atteindre le même niveau de performance. Il prédit même qu’un match nul n’est pas à exclure. Son argumentation repose sur un constat simple : “La constance est une compétence”, plaçant Usyk comme le combattant le plus susceptible de l’emporter grâce à son habileté stratégique.
Enfin, il aborde une question sur la perception des boxeurs en fonction de leur apparence. Breadman reconnaît que, bien que l’apparence physique puisse jouer un rôle dans les promotions, il souligne que ce qui compte avant tout, c’est la façon dont un boxeur se présente sur le ring et sa personnalité.
En somme, cette lettre de Breadman et les échanges qui en découlent révèlent les nuances du monde de la boxe, à la fois passionnant et parfois controversé, tout en mettant en lumière l’importance du mérite, du respect et de la compréhension dans un sport qui a toujours ses propres dynamiques.