Manuel Jaimes : Le Grand Saut vers la Gloire
Dans un tournant significatif de sa carrière, le jeune poids léger Manuel Jaimes s’apprête à monter en junior welterweight pour un affrontement crucial face à Rolando Romero, ancien champion du monde. Ce combat, qui marquera l’ouverture de la carte pay-per-view du grand événement qui mettra en vedette Saul « Canelo » Alvarez et Edgar Berlanga le 7 septembre, représente une chance inouïe pour Jaimes, âgé de 24 ans et originaire de Stockton, Californie, de se faire un nom sur la scène nationale.
Pour Jaimes, dont le palmarès affiche 16 victoires, 1 défaite et 1 match nul, dont 11 par KO, cette opportunité dépasse le simple fait de se battre sur une grande scène. Elle incarne le point culminant d’une quête personnelle qu’il a partagée avec son entraîneur, Steve Salas, depuis ses débuts chez les amateurs. « C’est l’opportunité que j’attendais », confie Jaimes. « Ouvrir la carte pay-per-view pour Canelo, c’est énorme et vraiment excitant pour moi. »
Les fondations de son succès se construisent dans un petit gymnase près du parc McKinley à Stockton, où une photo accrochée au mur témoigne de l’origine humble de son parcours. À Stockton PYA, une image de Jaimes est fièrement exposée à côté de celle d’Esteban « Sweet Steve » Cervantes, l’unique autre boxeur de cette salle à avoir connu un véritable succès professionnel. Salas, à la tête de l’entraînement de Jaimes depuis qu’il n’avait que 13 ans, a suivi l’évolution de ce jeune garçon, fasciné par « Sweet Steve », jusqu’à devenir un sparring-partner pour des professionnels aguerris en Californie du Sud. Récemment, Jaimes a travaillé son sparring avec Ebert Diaz, un nouveau professionnel originaire de Richmond, Californie, en vue de se préparer pour son combat le plus important à ce jour.
« C’est la première étape vers la célébrité internationale », explique Salas. « Il a été principalement actif sur la scène locale, mais maintenant, c’est sa chance d’attirer l’attention au niveau international. » Jaimes est très conscient de l’enjeu. « Je veux que tout le monde se souvienne de moi à la fin de la journée et se demande : ‘Qui est ce gamin ?’ » déclare-t-il. « Je veux qu’ils me cherchent, découvrent qui je suis et voient ce que je vaux. »
La relation entre Jaimes et Salas dépasse le simple cadre de l’entraînement. Salas, que Jaimes considère comme un mentor, a été un pilier de son parcours de boxeur. « Cela compte énormément », reconnaît-il. « Nous parlons toujours des combats à venir, et obtenir ce type d’opportunité avec lui, ça signifie tout. »
À l’approche de ce moment clé de sa carrière, les leçons apprises à Stockton PYA sont un rappel constant des enjeux. Salas, qui est lié au gymnase depuis 1991, sait pertinemment qu’il faut saisir sa chance. Autrefois, Cervantes avait eu une opportunité similaire contre Vinny Pazienza — un combat que son équipe pensait avoir gagné — mais une décision partagée avait modifié le cours de sa carrière. Aujourd’hui, Jaimes vise à décrocher une victoire majeure, non seulement pour lui-même mais pour son gymnase et son équipe, tout en espérant ajouter une nouvelle photo au mur de Stockton PYA.
« Steve a établi la référence de ce qui peut être accompli dans ce gymnase », conclut Salas. « Maintenant, c’est le moment de Manuel pour redresser les torts du passé et laisser sa propre empreinte. »