Les négociations pour le combat tant attendu entre Christian Mbilli et Diego Pacheco, qui durent maintenant depuis un certain temps, se sont soldées par un nouvel échec, à l’instar de la première tentative. Mbilli, dont le palmarès s’élève à 28 victoires sans défaite, dont 23 par KO, se retrouve encore une fois à la recherche d’un adversaire.
Les discussions, qui impliquaient Eye of the Tiger Management (EOTTM) pour Mbilli et Matchroom pour Pacheco, 23 victoires et zéro défaite, avaient été initialement ordonnées par l’IBF en novembre dernier comme éliminatoire final. Ce combat prometteur a même été soumis à une enchère pour la bourse avant que Matchroom ne décide de retirer Pacheco de l’équation. Âgé de 24 ans et issu de South Central Los Angeles, Pacheco devait à la base affronter Steven Nelson, un autre prometteur qu’il a battu par décision unanime lors d’un événement DAZN au Cosmopolitan de Las Vegas le 25 janvier.
Pour le moment, ni Mbilli ni Pacheco n’ont de combat confirmé. Toutefois, Pacheco devrait vraisemblablement être le protagoniste d’un prochain événement sur DAZN cet été, même si aucun adversaire n’a encore été désigné. Les rumeurs pointent cependant vers Trevor McCumby, un boxeur qui affiche un bilan de 28 victoires et 1 défaite, comme le candidat potentiel à ce duel.
En termes de classement, Pacheco occupe la position de premier challenger auprès de la WBO, tandis que Mbilli se retrouve juste derrière lui. À noter que le boxeur camerounais-français de 29 ans figure également parmi les deux premiers au classement de la WBA et de la WBC.
Malheureusement pour Mbilli, cette nouvelle absence de combat lui rappelle son récent parcours compliqué. En effet, il avait été dirigé vers un combat éliminatoire de l’IBF contre Kevin Lele Sadjo, mais cette tentative s’est également soldée par des complications. Après une enchère pour la bourse remportée par le promoteur Y12 Boxing, le combat a été programmé pour le 8 mai à Paris, coïncidant avec le jour de la Victoire, une fête majoritairement célébrée en France. EOTTM a contesté cette approche, affirmant n’avoir pas été informé que le combat devait se tenir dans les 90 jours suivant l’audience du 30 janvier.
Camille Estephan, directeur d’EOTTM, a dénoncé cette situation, arguant qu’ils ont été défavorisés dans le processus d’enchères. En conséquence, mbilli n’a pas mis les gants depuis août de l’année précédente, une situation regrettable après avoir enchaîné trois victoires en 2024.
Le dernier combat de Mbilli remonte au 17 août, lorsqu’il a remporté une décision unanime face à l’ancien prétendant au titre, Sergiy Derevyanchenko. La situation pour Mbilli est d’autant plus urgente qu’il figure en bonne position dans les classements, étant donné que trois des quatre principales organisations de boxe le placent dans l’élite de la catégorie.
L’ironie de la situation est que, pendant ce temps, le champion désormais reconnu, Saúl « Canelo » Álvarez, doit se produire à Riyad le 3 mai pour défendre son titre IBF contre William Scull, également invaincu. Ce combat sera le premier d’Álvarez hors d’Amérique du Nord dans le cadre d’un accord lucrative de quatre combats, avant son retour aux États-Unis pour un affrontement très attendu face à Terence « Bud » Crawford. Alors que la carrière de Mbilli stagne, sa persévérance et son classement chez les grandes instances pourraient ouvrir des portes lorsque de nouvelles opportunités de combat se présenteront.