Dans sa dernière édition de la rubrique Daily Bread Mailbag, Stephen "Breadman" Edwards propose une incursion fascinante dans l’histoire des sports de combat en mettant en lumière certains des meilleurs combattants considérés comme "lents", en discutant des conditions qui auraient pu transformer Thomas Hearns en l’un des plus grands de tous les temps, ainsi qu’en se penchant sur la réputation de Dmitry Bivol et Artur Beterbiev dans le panthéon des poids lourds légers.
Sur les combattants lents : qui est le meilleur ?
Edwards souligne une question intrigante sur la nature du rythme dans la boxe : "Merci pour tous ces samedis mémorables au fil des ans. En revoyant le combat entre Oleg Maskaev et Hasim Rahman, j’ai presque ressenti de la douleur à voir à quel point Maskaev était lent. Pourtant, nous nous souvenons tous de la façon dont ce combat a pris fin." Il invite Edwards à désigner le combattant lent le plus réussi de l’histoire et à discuter de ceux qui ont réussi à évoluer à un niveau mondial malgré un manque de rapidité. Edwards rétorque en examinant le fait que la vitesse est souvent mal interprétée, notant que "Quatre combattants me viennent à l’esprit : Joe Louis, Alexis Arguello, Mike McCallum et Ezzard Charles."
Louis, reconnu pour sa rapidité de main, est souvent jugé lent par les commentateurs modernes, alors qu’Arguello et les autres sont souvent perçus à travers le même prisme réducteur. Au final, il conclut qu’il est difficile de trancher parmi ces légendes, impliquant qu’une pièce peut être lancée pour décider entre eux.
Les géants de tous les temps : Ali, Robinson et l’héritage de Hearns
En abordant le thème des plus grands boxeurs de l’histoire, Edwards affirme : "Oui, je crois que Robinson était le GOAT, et Ali le GOAT des poids lourds." Il s’aventure à comparer Sugar Ray Leonard, Marvin Hagler, Roy Jones et d’autres, en les plaçant à une distance plus ou moins rapprochée de Robinson et d’Ali. Edwards souligne le fait qu’avec un parcours de carrière quelque peu différent, Leonard aurait pu prétendre au titre de GOAT en battant certains des meilleurs poids welters et super welters de son époque.
Hagler, de son côté, aurait pu renforcer son cas s’il avait battu Leonard et d’autres poids moyens élites qui ont émergé après son départ à la retraite. Edwards mentionne aussi l’impact que des combats tardifs contre des combattants comme Sumbu Kalambay ou encore l’éventualité qu’Hagler prenne le dessus sur Carlos Monzon plus tôt dans sa carrière.
Quant à Hearns, Edwards soutient que s’il avait triomphé de Leonard et Hagler, il aurait vraisemblablement été couronné GOAT en raison de sa capacité à franchir les divisions et ses impressionnants pourcentages de KO. Il place même Hearns comme le boxeur décade des années 80, en renforçant l’idée que ce fut une décennie dorée pour la boxe.
Évaluation de Bivol et Beterbiev dans l’arène actuelle
Edwards est ensuite interrogé sur le classement de Bivol suite à sa victoire sur Beterbiev. Il note que les deux combattants se positionnent juste en dessous de Roy Jones dans le paysage des poids légers. "Bivol et Beterbiev sont à peu près au même niveau que Jones en termes de capacité et d’accomplissements dans la catégorie des poids légers," décrit-il. Un succès supplémentaire contre Benavidez pourrait solidifier la place de Bivol dans le Top 10 des meilleurs poids lourds légers de tous les temps, estime-t-il.
Enfin, Edwards aborde la perception de la boxe et les manigances qui l’entourent, notamment lors de combats controversés. Il conclut avec une réflexion sur les styles atypiques et les ajustements tactiques, rappelant l’importance d’une approche réfléchie et d’une stratégie bien orchestrée dans le ring.
Dans l’ensemble, Edwards nous offre une analyse réfléchie et riche d’enseignements sur les combattants qui ont marqué l’histoire, tout en continuant à vivre des moments palpitants de l’actualité de la boxe.