Christian Mbilli, avec son palmarès toujours intact de 28 victoires (23 par KO), a réussi à se frayer un chemin vers un avenir prometteur dans le monde de la boxe. Samedi dernier, dans un combat retransmis sur ESPN, il a dominé Sergiy Derevyanchenko, ancien challenger pour un titre des poids moyens, lors d’un affrontement qui a mis en lumière les forces et les faiblesses du boxeur. Cette victoire ouvre la voie à un potentiel choc contre Jaime Munguia, un autre prétendant au titre des super moyens, si ce dernier triomphe contre Erik Bazinyan le 20 septembre prochain à Glendale, en Arizona.
Cependant, tout n’est pas rose pour Mbilli. Certes, sa feuille de route impressionnante attire l’attention, mais ses performances laissent parfois à désirer. Bob Arum, le promoteur de Mbilli, a déclaré : “C’est difficile de forcer Canelo à faire quoi que ce soit, mais nous savons que Canelo répondra à un défi.” Cela soulève d’importantes questions quant à sa capacité à rivaliser avec des boxeurs d’élite, comme le célèbre Saul “Canelo” Alvarez, dont un affrontement pourrait avoir lieu en 2025.
L’analyse des experts sur ProBox TV, notamment de Timothy Bradley Jr. et Chris Algieri, souligne ces préoccupations. Sur le ring, Algieri a remarqué certains défauts techniques chez Mbilli, notamment sa tendance à se faire toucher par des coups que l’on pourrait considérer comme évitables. “Est-il prêt à être le prochain adversaire de Canelo ? Oui. Est-il prêt, comme disent les jeunes ? Non. J’ai vu tellement de lacunes techniques. Il a combattu un Derevyanchenko de 38 ans avec un bras [après une blessure au quatrième round] et il se faisait encore toucher,” a-t-il déclaré.
Ces critiques mettent en lumière une réalité : Mbilli doit absolument corriger ces failles avant de se mesurer à un champion, qu’il s’agisse de Munguia ou d’un autre boxeur de renom comme Alvarez. Les observateurs notent que les grandes ouvertures dans son style de combat pourraient rapidement être exploitées au niveau supérieur. “Les grands coups larges, le fait de se pencher en avant, de se mettre en position carrée devant son adversaire, tout cela le rend vulnérable aux uppercuts,” a ajouté Algieri.
Pourtant, malgré ces imperfections, Bradley a exprimé son intérêt à voir un affrontement entre Mbilli et Alvarez, argumentant que la puissance de frappe et l’énergie de Mbilli le rendaient dangereux pour n’importe quel adversaire. “Mbilli sera difficile pour n’importe qui. Vous pouvez le mettre sur le ring contre Canelo, et il sera difficile à battre. Il a un moteur à haute performance,” a-t-il affirmé, tout en prédisant qu’Alvarez, grâce à son expertise en contre-attaque, pourrait finalement l’emporter.
Alors que le combat Alvarez-Berlanga se profile le 14 septembre à Las Vegas, beaucoup attendent de voir si un duel avec le prétendant au titre classé par le WBC, Mbilli, sera effectivement le prochain défi pour Alvarez. En attendant, il est indéniable que le parcours de Mbilli dans le monde de la boxe professionnelle soulève de nombreuses attentes et interrogations quant à son avenir. “Ce gamin mérite une chance au titre, et cela pourrait bien se préparer,” a conclu Bradley. Une bataille qui pourrait se transformer en un véritable tumulte sur le ring dans les mois à venir.