Sam Goodman a amélioré son bilan à 19 victoires sans défaite (8 KO) avec une victoire unanime âprement disputée contre le Thaïlandais Thactana “Rock man” Worawut, qui a subi pour la première fois une défaite et affiche maintenant un record de 25-1-1 (15 KO).
Le prétendant australien chez les poids super-coqs a remporté le combat avec des scores de 117-111, 117-113 et 119-109. Cependant, son manager Pete Mitrevski a révélé après le combat que Goodman s’était fracturé la main gauche au cours de la sixième reprise.
Cette blessure soulève des incertitudes quant au combat proposé avec l’icône japonaise Naoya Inoue. Ce dernier devrait toutefois combattre à nouveau avant cette échéance, probablement contre TJ Doheny, avant d’affronter Goodman, son challenger obligatoire.
Le dernier combat de Goodman était passionnant. Peut-être un peu plus éreintant que prévu, il a néanmoins offert un spectacle captivant. Dès les premières interactions, il était évident que le coriace boxeur de Bangkok était prêt à mener bataille, en témoignant de certaines manœuvres puissantes. Goodman, de son côté, a adopté une approche plus technique, maintenant la distance et dictant le rythme avec son jab.
Bien que la boxe de Goodman soit plus conventionnelle, il a été touché par un crochet large au deuxième round. Cependant, il a rapidement riposté avec un puissant direct à une minute de la fin de la reprise. Worawut, de son côté, a dansé et amusé la foule après le troisième round, tout en ayant quelques succès en attaque au corps, mais trouvant difficile de toucher Goodman proprement.
Le cinquième round a été particulièrement favorable à Goodman. Il a atteint Worawut avec des jabs et des mains droites, prenant progressivement le contrôle du combat, sauf un uppercut droit impressionnant de Worawut. Les signes montraient que le Thaïlandais ralentissait.
Au sixième round, Goodman semble avoir complètement pris la mesure de Worawut, le contre-attaquant si efficacement que Worawut devenait hésitant à lancer des coups. Goodman est alors passé à l’offensive pour provoquer plus d’erreurs de son adversaire. Après chaque round, Worawut continuait de jouer pour la galerie, mais avec moins d’énergie, alors que Goodman prenait une avance confortable.
Néanmoins, Worawut a trouvé une nouvelle énergie au huitième round, où les deux combattants se sont affrontés sur un pied d’égalité. Le neuvième round a été marqué par une intensité sans relâche et des échanges à courte distance, malgré une interruption pour resserrer le bandage autour du gant de Worawut.
Goodman a essayé de retrouver son jab au dixième round, mais Worawut continuait d’avancer et Goodman a dû initier une étreinte pour la première fois. Worawut a même changé de garde pour lancer une série de coups de poing gauche.
Goodman a placé quatre coups consécutifs au 11e round, sans réussir à ébranler Worawut, qui encaissait plusieurs frappes propres sans reculer.
Un crochet gauche de Goodman au 12e round a valu un signe de respect de la part du Thaïlandais. L’Australien a utilisé des mouvements défensifs intelligents pour éviter ou absorber les coups, alors qu’ils livraient un dernier round extrêmement disputé et divertissant.
Pendant ce temps, Curtis Scott, espoir chez les poids lourds âgé de 26 ans, a décimé Burce Hall dès le début de leur confrontation. Ancienne star du football australien, Scott avait une fois été battu en un round par Sonny Bill Williams. Premier à tomber suite à ce qui a été jugé comme une glissade, Hall a lutté contre la rapidité des mains de Scott. Prudemment, il n’a quasiment pas lancé de jab et a chuté deux fois en succession rapide avant de se relever péniblement.
Saignant d’une coupure sur l’arête du nez, le vétéran de 47 ans n’a pas réussi à battre le compte, et le combat a été arrêté après seulement 86 secondes. Hall, mesurant 1,94 m (120 kg), sort de ce combat avec un record de 0-2-1. Quant à Scott de Sydney, il améliore son bilan avec 3-0 (3 KO).