Sunny Edwards est convaincu que son frère Charlie a enfin trouvé le « parfait » entraîneur en la personne de Stephen Smith, à l’approche de son combat en septembre contre Thomas Essomba, qu’il continue de manager. Le 27 septembre, Charlie Edwards va défier Essomba pour le titre européen des poids coqs à Londres, au York Hall, marquant ainsi sa deuxième rencontre sous la direction de Smith.
C’est en avril dernier que la carrière de Charlie a pris un nouveau départ, suite à une victoire sur points contre Georges Ory. À cette époque, Sunny, très critique envers la précédente collaboration de son frère avec Joe Gallagher, qui était d’ailleurs l’ancien entraîneur de Smith, est venu prêter main forte dans le coin.
Une victoire contre le vétéran de 36 ans, Essomba, pourrait offrir à Charlie Edwards le retour au niveau mondial qu’il a longtemps désiré. Selon Sunny, qui a commencé à gérer Essomba et connaît intimement les deux boxeurs, son frère, qui a connu des moments difficiles, se trouve maintenant dans un « excellent état d’esprit ».
« Il travaille désormais avec un boxeur qui aurait pu être champion du monde tôt dans sa carrière, qui a remporté des titres et a eu une certaine visibilité, même si certains le sous-estiment pour des raisons qui leur sont propres. Il est vraiment dans un bon endroit, Charlie, avec Steve. Ils ont tous deux beaucoup à prouver et veulent y parvenir ensemble, ce qui est évident dans l’effort mutuel investi dans leur relation, et c’est agréable à voir. »
Sunny souligne également que la situation précédente de Charlie était des plus préoccupantes : « Il s’est mis dans une position difficile, l’une des pires qu’un boxeur puisse connaître au Royaume-Uni, et j’ai été très clair là-dessus. Cela a complètement freiné sa carrière. Dès qu’il a recommencé à interagir avec moi, je lui ai fait rencontrer son nouveau promoteur. Une fois libéré de l’emprise d’un entraînant qui drainait son énergie, il a pu avancer. »
Par ailleurs, Sunny Edwards prévoit de se battre en novembre à Birmingham contre son principal rival, Galal Yafai. D’ici là, il saura s’il devra guider Essomba vers un autre grand combat ou l’aider à reconstruire sa carrière.
« J’ai travaillé sur ça pendant des mois. Avec un sponsor, j’ai dû payer Thomas Essomba, son adversaire et toute l’équipe de l’EBU pour qu’il défende son titre à Sheffield, ce qui a été financé de ma poche. Je ne demande même pas d’argent à Thomas. Je lui dois ça, car il a été le premier à me faire confiance pour gérer sa carrière. »
Sunny insiste sur la nature non personnelle du sport : « Cela ne devient jamais personnel quand je vois deux personnes que je connais dans le ring. Ça arrive souvent. Je préfère voir Thomas combattre Charlie qu’Andrew Cain, car ce combat offre le meilleur équilibre risque/récompense pour Thomas. »
Il souligne également l’importance de cette rencontre : « Thomas a voulu combattre Charlie pendant des années. Il y a eu des moments où Charlie a refusé de l’affronter, prétendant ne jamais avoir reçu d’offre. Je me souviens très bien que Thomas n’avait rien à lui offrir à ce moment-là. Quand il a accepté de combattre contre moi, il pensait qu’il affrontait Charlie pendant quelques semaines, il n’était même pas conscient qu’il y avait un frère Edwards différent ! »
Sunny explique les défis auxquels Thomas a dû faire face : « Au Royaume-Uni, il n’a pas eu beaucoup de soutien et a souvent été un combattant de l’ombre, alors que ses compétences vont bien au-delà de ça. Si j’avais réussi à participer à deux Jeux Olympiques, ma vie aurait été particulièrement différente. Thomas a été le premier à me demander de le gérer, ce qui a véritablement lancé ma carrière de manager. »
Il considère ce combat comme la meilleure opportunité pour Thomas, le plus grand spectacle qu’il ait jamais connu. « Il va entrer sur le ring pour défendre son titre européen en tête d’affiche sur Channel 5 contre un ancien champion du monde… C’est un moment monumental pour lui. Pourquoi mes préoccupations que l’un d’eux perde devraient-elles influencer la situation ? C’est ça la boxe. »
Enfin, Sunny a évoqué les opinions de sa famille concernant ce combat. « Mon père a toujours voulu que moi et mon frère nous nous battions. Cela n’a aucune importance pour lui. Il nous a toujours mis en compétition depuis que nous étions petits. À ses yeux, nous sommes les deux meilleurs boxeurs à jamais sortis de Grande-Bretagne, et même les frères Klitschko ne nous arrivent pas à la cheville selon lui. Mon père aime ça, il a envie de nous voir combattre. Il en est à l’origine. »
Ainsi, à l’approche de ce qui pourrait être un combat charnière pour Charlie, la dynamique familiale et professionnelle promet d’ajouter une couche supplémentaire à ce choc de titans sur le ring.