UFC 170 : résultats & replay – carte principale et préliminaire

L’UFC 170 s’est déroulé le 22 février 2014 au Mandalay Bay Events Center de Las Vegas. Cet événement marquant a vu s’affronter des combattants de haut niveau, dont deux anciennes médaillées olympiques pour le titre féminin des poids coq. Plongeons dans les détails de cette soirée mémorable qui a tenu toutes ses promesses.

Le combat principal : Rousey vs McMann pour le titre féminin des poids coq

Le main event opposait la championne en titre Ronda Rousey à la prétendante Sara McMann. Ces deux athlètes exceptionnelles partageaient un palmarès olympique impressionnant :

• Rousey : médaille de bronze en judo aux JO de 2008
• McMann : médaille d’argent en lutte libre aux JO de 2004

Ce duel très attendu entre deux combattantes invaincues en MMA promettait d’être explosif. Et il l’a été, mais pas de la manière dont beaucoup s’y attendaient.

Déroulement du combat

Dès le début du round, Rousey a cherché à imposer son clinch contre la cage. McMann a bien résisté initialement, mais la championne a réussi à placer plusieurs genoux au corps dévastateurs. À 1:06 du premier round, un genou particulièrement puissant a atteint le foie de McMann, la faisant s’écrouler. L’arbitre Herb Dean a alors immédiatement arrêté le combat, donnant la victoire à Rousey par TKO.

Controverse sur l’arrêt du combat

Cet arrêt rapide a suscité quelques débats. Certains ont estimé que McMann aurait dû avoir plus de temps pour récupérer. La challenger elle-même a déclaré après le combat qu’elle comprenait la décision de l’arbitre, mais qu’elle pensait pouvoir continuer. Cette fin abrupte a laissé un goût d’inachevé à certains fans qui espéraient voir un affrontement plus long entre ces deux athlètes d’exception.

Réactions et implications

Avec cette victoire, Rousey a consolidé sa position de reine incontestée de la division. C’était sa première victoire par TKO en UFC, après une série de soumissions par armbar. Ce succès a démontré l’évolution de son arsenal offensif et sa capacité à s’adapter aux forces de ses adversaires.

Pour McMann, cette défaite a été un coup dur, mais elle a prouvé qu’elle avait sa place parmi l’élite de la division. Sa performance, bien que courte, a montré qu’elle pouvait rivaliser avec la championne sur le plan physique.

Le co-main event : Cormier vs Cummins

Le co-main event de la soirée mettait aux prises Daniel Cormier à Patrick Cummins dans un combat poids lourds légers. Ce match avait une histoire particulière, Cummins ayant accepté le combat à seulement 10 jours de préavis pour remplacer Rashad Evans, blessé.

Contexte du combat

Cormier, ancien médaillé olympique en lutte, faisait ses débuts dans la catégorie des poids lourds légers après une carrière réussie chez les poids lourds. Cummins, ancien partenaire d’entraînement de Cormier, était un novice en UFC avec seulement quatre combats professionnels à son actif.

La semaine précédant le combat a été marquée par des échanges verbaux intenses entre les deux hommes, Cummins affirmant avoir fait pleurer Cormier lors de séances d’entraînement passées. Ces déclarations ont créé une animosité palpable entre les combattants.

Déroulement du combat

Dès le début du combat, la différence de niveau entre les deux athlètes est apparue évidente. Cormier a rapidement pris le contrôle, utilisant sa supérieure pour acculer Cummins contre la cage. Après une série de coups puissants, Cormier a fait chuter son adversaire et a enchaîné avec un ground and pound impitoyable. L’arbitre a arrêté le combat après seulement 1:19 dans le premier round.

Analyse et implications

Cette victoire éclair de Cormier a confirmé son statut de prétendant sérieux dans sa nouvelle catégorie de poids. Sa puissance et sa technique ont semblé intactes malgré la perte de poids. Pour Cummins, malgré la défaite, le simple fait d’avoir accepté ce combat dans des conditions difficiles lui a valu le respect de la communauté MMA.

MacDonald vs Maia : duel technique chez les welters

Le troisième combat de la carte principale opposait deux spécialistes du sol : le Canadien Rory MacDonald et le Brésilien Demian Maia. Ce duel entre deux combattants du top 10 des welters promettait d’être un affrontement tactique de haut niveau.

Profil des combattants

MacDonald, protégé de Georges St-Pierre, était considéré comme l’un des espoirs les plus prometteurs de la division. Doté d’un style polyvalent, il cherchait à se relancer après une défaite contre Robbie Lawler. Maia, ancien challenger au titre des poids moyens, s’était imposé comme l’un des meilleurs grappleurs de l’UFC depuis sa descente chez les welters.

Résumé du combat

Le combat a débuté par une domination au sol de Maia, qui a réussi à amener MacDonald au tapis et à contrôler la majeure partie du premier round. Cependant, à partir du deuxième round, MacDonald a su imposer son jeu debout, utilisant sa allonge et sa pour maintenir Maia à distance. Le Canadien a également montré une excellente défense au sol, neutralisant les tentatives de soumission de Maia.

Au fil des rounds, la fatigue a commencé à se faire sentir chez Maia, permettant à MacDonald de prendre un avantage de plus en plus net. Le combat s’est terminé sur une victoire aux points de MacDonald, avec des scores de 29-28 sur les trois cartes des juges.

Analyse technique

Ce combat a mis en lumière l’évolution technique de MacDonald. Face à l’un des meilleurs spécialistes du sol de l’UFC, il a su adapter sa stratégie, combinant une défense au sol solide et un striking efficace. Sa capacité à rester calme sous la pression de Maia au premier round a été particulièrement impressionnante.

Pour Maia, malgré la défaite, ce combat a montré qu’il restait une menace sérieuse dans la division. Son contrôle au sol au premier round était de classe mondiale, mais son manque d’endurance sur la durée a fini par lui coûter la victoire.

Pyle vs Waldburger : l’expérience triomphe

Le quatrième combat de la carte principale mettait aux prises le vétéran Mike Pyle au jeune espoir TJ Waldburger dans la catégorie des poids welters. Ce duel intergénérationnel promettait d’être intéressant, opposant l’expérience à la fougue de la jeunesse.

Parcours des combattants

Mike Pyle, surnommé “Quicksand”, était un vétéran respecté de 38 ans avec plus de 15 ans d’expérience en MMA professionnel. Connu pour sa polyvalence et son intelligence tactique, Pyle cherchait à se maintenir dans le top 15 de la division.

TJ Waldburger, de 11 ans son cadet, était considéré comme un finisseur prometteur, avec la majorité de ses victoires obtenues par soumission. Il espérait utiliser ce combat comme tremplin pour intégrer l’élite de la catégorie.

Déroulement du combat

Dès le début du combat, Pyle a imposé son rythme, utilisant son jab et ses low kicks pour maintenir Waldburger à distance. Le jeune combattant a tenté à plusieurs reprises d’amener le combat au sol, mais Pyle a montré une excellente défense de takedown.

Au fil des rounds, la supériorité technique de Pyle est devenue de plus en plus évidente. Il a réussi à toucher Waldburger à plusieurs reprises avec des combinaisons précises, tout en évitant habilement les contre-attaques.

Dans le troisième round, Pyle a acculé Waldburger contre la cage et a déclenché une série de coups qui ont fini par faire s’écrouler son adversaire. L’arbitre est intervenu pour arrêter le combat à 4:03 du dernier round, donnant la victoire à Pyle par TKO.

Analyse et implications

Cette victoire convaincante de Pyle a démontré qu’il restait une force avec laquelle il fallait compter dans la division welter malgré son âge avancé. Sa performance a mis en valeur son expérience et sa capacité à lire le combat, s’adaptant parfaitement au style de son jeune adversaire.

Pour Waldburger, cette défaite est un coup dur mais aussi une leçon précieuse. Il a pu mesurer l’écart qui le séparait encore de l’élite de la division et identifier les aspects de son jeu nécessitant une amélioration.

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