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Yoshida se fait confiance pour réussir et vise l’unification

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Dans un univers où le changement est la seule constance, Miyo Yoshida s’est détachée de sa vie antérieure pour embrasser une transformation radicale. Cette audacieuse quête de renouveau a porté ses fruits en décembre dernier lorsqu’elle a conquis son troisième titre mondial dans un contexte des plus improbables.

Pugiliste d’exception, Yoshida s’est emparée du titre IBF des poids coqs (jusqu’à 53,5 kg) suite à sa victoire par décision unanime après 10 rounds contre Ebanie Bridges. Ce triomphe eut lieu lors du combat d’ouverture en pay-per-view du gala mettant en vedette Devin Haney et Regis Prograis. Yoshida, mère célibataire ayant posé ses valises à New York en 2023, n’était pas l’adversaire initialement prévue pour Bridges, mais s’est vu offrir cette chance suite au retrait d’Avril Mathie. Venant d’une défaite par décision unanime contre Shurretta Metcalf moins d’un mois auparavant, Yoshida n’a pas hésité à saisir cette opportunité bien qu’elle l’ait apprise avec seulement trois semaines d’avance. Cette victoire n’a pas seulement couronné Yoshida championne du monde pour la troisième fois mais l’a également consacrée championne dans deux catégories de poids différentes, ayant auparavant détenu à deux reprises le titre de la WBO en poids super-mouches.

« J’ai été avisée environ 17 jours avant le combat que je pourrais être l’opposante choisie, » partage Yoshida, âgée de 36 ans, par l’intermédiaire d’un traducteur. « Ma confirmation officielle est arrivée moins de deux semaines avant. Je ne me rappelle pas exactement ce que je faisais à ce moment, mais je me souviens avoir été très excitée par cette opportunité, tout en étant nerveuse du fait que je changeais d’équipe d’entraînement. »

Pour peaufiner sa préparation, Yoshida s’est entraînée sous la houlette d’Aureliano Sosa, un coach de boxe établi à New York, également connu pour avoir formé Chris Colbert et d’autres amateurs de haut niveau aux États-Unis. Elle confesse n’avoir pas complètement pris ses marques avant cette chance au titre, au même titre que sa fille, Mina, qui l’a accompagnée aux États-Unis et lui sert de source d’inspiration continuelle.

« Ma motivation provient en grande partie de mon désir de rendre ma fille et mes soutiens fiers, » révèle Yoshida. « Voir ma fille s’adapter à une nouvelle vie dans un autre pays me motive tous les jours. Il fallait que je réussisse. Coach Sosa et son frère, Jimmy, n’ont travaillé avec moi que deux semaines. Ils étaient très enthousiastes. »

Cette aventure n’était pas la première étape audacieuse de sa vie. Dix ans auparavant, Yoshida s’était rendue à Hawaï pour apprendre le kickboxing. Cependant, New York est un monde à part comparé à Hawaï.

« Je suis venue aux États-Unis avec l’objectif de devenir championne du monde pour la troisième fois, » affirme Yoshida. « Beaucoup au Japon pensaient qu’il me serait impossible de réitérer cet exploit, surtout aux États-Unis. Je n’avais presque rien, mais je croyais en mon potentiel. Je suis tellement heureuse d’avoir conquis le titre mondial après seulement un an aux É.-U. C’est grâce au soutien de mon entourage. »

En mars, Yoshida a signé avec le manager Keith Sullivan, un avocat new-yorkais qui gère également les carrières de Nisa Rodriguez et Paddy Donovan.

Quels sont les projets d’avenir pour Yoshida ? Son objectif est clair : l’unification des titres.

« Mon but suivant est l’unification des ceintures, » affirme-t-elle.

Actuellement, Dina Thorslund détient les titres WBO et WBC, tandis que Nina Hughes possède la ceinture WBA. Hughes affrontera également Cherneka Johnson ce week-end en Australie, un combat inscrit à la sous-carte de l’affrontement entre Vasiliy Lomachenko et George Kambosos Jr. Hughes et Yoshida partagent le même promoteur, DiBella Entertainment, ce qui rend ce combat potentiel particulièrement intéressant pour Yoshida.

Concernant une revanche avec Metcalf, Yoshida ne la considère pas comme une priorité, à moins que Metcalf s’empare d’un titre mondial. « Je suis tellement focalisée sur l’unification que la revanche avec Metcalf n’est pas ma priorité, » souligne Yoshida. « Si elle décroche un titre, alors j’aurai l’occasion de prendre ma revanche sur le chemin de l’unification. »

Dans ce monde de combats et de gloires, Miyo Yoshida incarne la persévérance et l’ambition, prouvant que les rêves de grandeur peuvent devenir réalité avec détermination et le soutien des proches.

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